L’hépatite se caractérise par une inflammation du foie, d’origine toxique ou virale. 5 virus désignés de A à E ont été identifiés comment étant à l’origine de ces inflammations, plus ou moins graves. Focus sur les hépatites B et C, les plus nocives et les plus durables.
Quel est le mécanisme d’intrusion de l’hépatite ?
En attaquant le foie, le virus pénètre dans ses cellules, les hépatocytes et s’y développe. Le système immunitaire de l’individu rentre alors en action, pour détruire les cellules infectées : c’est ce qui provoque l’inflammation du foie.
Quels sont les symptômes généraux de l’hépatite ?
Les symptômes, lorsqu’ils sont présents, peuvent durer plusieurs semaines :
- Teint et yeux jaunes
- Urines excessivement foncées
- Selles à l’inverse peu colorées
- Très grande fatigue
- Nausées et douleurs abdominales
Le type d’hépatite concernée n’est pas identifiable sur la seule base de ces symptômes : un test sérologique est nécessaire.
Quelles sont les formes d’hépatites les plus virulentes ?
Les hépatites B et C sont les plus dangereuses, car leur virus peut s’installer de manière chronique dans l’organisme sans que ce dernier parvienne à s’en débarrasser. C’est ce qu’on appelle un état de portage chronique. Dans ce cas, des évolutions graves comme la cirrhose ou le cancer du foie peuvent survenir des années plus tard.
Quels sont les chiffres clés de l’hépatite B ?
Ils font de l’hépatite B l’une des principales maladies humaines :
- 2 milliards de personnes ayant été infectées dans le monde
- 257 millions de personnes vivent avec une infection chronique
- Présentant un risque élevé de cirrhose ou de cancer du foie, qui engendrent chaque année 887 000 décès
Les symptômes spécifiques
L’hépatite B peut souvent se déclarer sans manifestation de symptômes. Elle peut aussi présenter des symptômes identiques à ceux de la grippe. Enfin, les personnes peuvent présentés les symptômes d’une inflammation aigüe du foie comme exposé précédemment. En moyenne, la période d’incubation varie de 60 à 90 jours. Plus le porteur est jeune et plus le risque d’infection chronique est avéré, passant de 80 à 90 % pour des nouveaux nés à 5 % à l’âge adulte. En France, on estime que 300 000 personnes sont porteurs chroniques de la maladie.
Les facteurs de transmission
Le virus de l’hépatite B se transmet par tous les liquides et sécrétions biologiques et plus particulièrement par le sang ou via les rapports sexuels. C’est une maladie extrêmement contagieuse, de 50 à 100 plus que le virus du SIDA. L’utilisation de préservatifs en cas de partenaires multiples constitue une bonne protection. La toxicomanie et les transfusions à risque demeurent des vecteurs dangereux. Cependant, la transmission la plus fréquente dans le monde est celle de la mère à l’enfant pendant l’accouchement.
Les traitements
Il n’existe pas de traitement spécifique, c’est l’organisme qui doit parvenir à lutter contre le virus. Il existe cependant des médicaments qui peuvent contribuer à protéger le foie. En revanche, un vaccin est au point depuis 1981, dont l’efficacité est démontrée : il est obligatoire pour les enfants depuis 2018, ainsi que pour les professionnels de santé exposés à un risque de contamination.
Quelle est la particularité de l’hépatite C ?
Identifié depuis 1989, le virus de l’hépatite C est l’agent majeur des hépatites dites « post-transfusionnelles ».
Les symptômes spécifiques
La période d’incubation est plus courte, en moyenne de 6 à 10 semaines. L’hépatite C est majoritairement asymptomatique. En cas de symptômes déclarés, ce sont alors ceux présentés précédemment. 15 à 45 % des hépatites C aigües évoluent vers une guérison, alors que 55 à 85 % deviennent chroniques. En France, on estime que 134 000 personnes sont porteurs chroniques de la maladie.
Les facteurs de transmission
Contrairement à celui de l’hépatite B, le virus de l’hépatite C se transmet essentiellement par voie sanguine, suite à transfusion, transplantation d’organe ou utilisation de drogues en intraveineuses. Cette transmission transfusionnelle a été la plus répandue, jusqu’à l’introduction du dépistage systématique des dons du sang en 1991 (voir notre article du 4 mai 2022).
Les traitements
La thérapie antivirale donne de bons résultats. Le traitement, s’étalant de 12 à 24 semaines, permet d’atteindre des taux de guérison de 95 % chez des personnes souffrant chronologiquement de la maladie. Il n’existe cependant aucun vaccin à ce jour contre l’hépatite C.
28 juillet : journée mondiale contre l’hépatite.
Le 28 juillet marque la journée mondiale contre l’hépatite. Elle marque l’occasion d’intensifier les efforts internationaux de lutte contre la maladie et d’apporter une riposte mondiale plus énergique. La date du 28 juillet correspond à celle de la naissance du lauréat du Prix Nobel, le Dr Baruch Blumberg, qui a découvert le virus de l’hépatite B et mis au point un test et un vaccin contre ce virus.
Retrouvez davantage d’information sur l’hépatite sur le site de l’Institut Pasteur.
