L’infarctus coronaire fait partie des Affections Longue Durée (ALD) dont la liste est établie par le ministère de la santé et de la prévention. C’est une maladie invalidante dans la mesure où le statut d’invalidité peut vous être attribué si votre capacité de travail est réduite d’au moins 2/3 du fait de l’affection.

• En quoi consiste la maladie, comment survient-elle et comment peut-elle être soignée ?
• Comment est-elle prise en charge financièrement par la Sécurité Sociale ?
• Pourquoi, en cas d’atteinte de la maladie, est-il recommandé de choisir une complémentaire santé spécialement adaptée aux personnes en situation d’invalidité ?

L’infarctus coronaire : en quoi consiste la maladie ?

L’infarctus coronaire est un accident cardiaque grave et potentiellement mortel, dû à une interruption de l’approvisionnement en sang ;d’une partie du muscle cardiaque. Cette interruption se produit lorsque l’une ou plusieurs artères coronaires qui fournissent du sang au cœur se bouchent ou bien se rétrécissent. Une partie du muscle cardiaque commence alors à mourir en raison d’une réduction de l’approvisionnement en nutriments, en oxygène et en sang qui le nourrit.

Quels en sont les symptômes ?

Les symptômes de l’infarctus du myocarde (crise cardiaque) sont les suivants :

• Douleur thoracique intense et constante (douleur sourde, pression ou brûlure), qui peut s’étendre au bras, à la mâchoire, à l’épaule ou à la partie supérieure de l’abdomen
• Nausées
• Étourdissement et perte de conscience
• Essoufflement
• Transpiration
• Palpitations
• Accélération du rythme cardiaque
• Fatigue hors norme

A noter que l’infarctus du myocarde est la conséquence directe de l’infarctus coronaire, lorsque les cellules cardiaques sont exposées à une quantité insuffisante d’oxygène et meurent.

A quel âge risque-t-on d’être touché par l’infarctus coronaire ?

Il n’y a pas d’âge précis. Les infarctus sont plus fréquents chez les personnes âgées de 55 ans ou plus. Mais les infarctus sont possibles à tout âge, même chez les jeunes adultes et les enfants.

Quels en sont les causes ?

L’infarctus coronaire est principalement dû à la formation de caillots sanguins à l’intérieur des artères coronaires qui fournissent de l’oxygène et des nutriments au muscle cardiaque. La formation de ces caillots résulte le plus souvent d’un excès de cholestérol et d’une accumulation de plaques dans les artères coronaires. Le diabète, l’hypertension artérielle, le tabagisme et l’obésité sont des facteurs courants.

Quels sont les complications de l’infarctus coronaire ?

Les complications possibles après un infarctus coronaire sont nombreuses et témoignent de sa gravité :

• Insuffisance cardiaque aiguë ou chronique
• Arythmies cardiaques et troubles du rythme cardiaque
• Anévrisme cardiaque, ischémie cardiaque récurrente, maladie cardiaque valvulaire et infections cardiaques
• Saignement du cœur ou de la rate
• Troubles respiratoires, voire embolie pulmonaire
• Dysfonctionnement sexuel
• Dépression et anxiété
• Déficience cognitive

Quels en sont les traitements ?

Le traitement d’un infarctus coronaire comprend l’utilisation de médicaments, ainsi que des procédures chirurgicales.

• Médicaments
  Les médicaments peuvent être utilisés pour réduire le stress sur le cœur et donc les risques de crises cardiaques. Un médicament anticoagulant peut être prescrit pour diminuer le risque de développement d’un caillot sanguin dans une artère coronaire. Des médicaments cardiovasculaires peuvent également être prescrits pour réduire la pression artérielle, le cholestérol et le risque de développement d’un infarctus
• Chirurgie
  Le pontage coronarien : cette opération consiste à rétablir le flux sanguin en reconnectant les vaisseaux sanguins autour du cœur à travers une petite greffe sanguine. Une fois la greffe en place, elle restaure la circulation sanguine et fournit de l’oxygène aux zones du cœur où l’irrigation est manquante.
  L’angioplastie : elle vise à déboucher de manière durable des artères bouchées ayant provoqués l’infarctus coronaire. Un ballonnet coulissant sur un guide métallique est mis en place à l’endroit critique, gonflé pour dilater l’artère, puis dégonflé et retiré. Si l’artère ne retrouve pas une taille suffisante, une prothèse (stent) peut être posé : c’est une sorte de grillage métallique reposant contre la paroi de l’artère et l’empêchant de se refermer.

Et en termes d’hygiène de vie ?

Le mode de vie à la suite d’un infarctus coronaire doit être fortement corrigé.
Le régime alimentaire, individualisé, privilégie des aliments riches en fibres et faibles en graisses, en sodium et en sucre. Il s’agit notamment de fruits et légumes frais, de céréales complètes, de légumes secs, de produits laitiers à faible teneur en matières grasses.
A l’inverse, des produits transformés et des aliments riches en graisses saturées et en cholestérol sont à proscrire, de même que la consommation d’alcool et de tabac.

Une activité physique personnalisée est également proposée : des études démontrent qu’une activité physique, même de faible intensité, effectuée chaque jour contribue fortement à la prévention des maladies cardio-vasculaires.

Comment l’infarctus coronaire est-il financièrement pris en charge par la Sécurité Sociale ?

Vous souffrez d’une Affection Longue Durée inscrite sur la liste établie par le ministère de la santé et de la prévention. Il s’agit d’une affection dont la gravité et/ou le caractère chronique nécessite un traitement prolongé et particulièrement coûteux.

L’infarctus coronaire constitue cependant une Affection Longue Durée dite exonérante. Cela signifie que les frais médicaux et hospitaliers liés aux soins engendrés par cette maladie sont remboursés au maximum du plafond de remboursement par l’Assurance Maladie, c’est-à-dire à 100 %.

Néanmoins, certains frais peuvent rester à votre charge :

• Les dépassements d’honoraires
• La participation financière de 1 €
• Le forfait hospitalier
• La franchise médicale

Comment la complémentaire santé Complévie intervient financièrement pour compléter la prise en charge de l’infarctus coronaire ?

Complévie vient compléter la prise en charge à 100 % de la Sécurité Sociale sur les frais non couverts :

• Dépassements d’honoraires (jusqu’à 120 % si le professionnel de santé est conventionné OPTAM)
• Forfait hospitalier

Cependant, elle n’intervient pas sur :

• • La franchise médicale
  • La participation financière de 1 €

Pourquoi ?

Votre affection est largement prise en charge par la Sécurité Sociale. Les remboursements restant à effectuer à ce titre sont donc plus faibles pour la mutuelle et Complévie en tient compte en minorant vos cotisations.

Ainsi, vous êtes correctement remboursé de tous les frais qui ne concernent pas votre affection (optique, dentaire, audition, autres soins que votre affection…). Vos cotisations sont plus faibles que celles d’un organisme qui ne tiendrait pas compte de la prise en charge à 100 % de votre affection par la Sécurité Sociale.

Quelle est la particularité de Complévie ?

Complévie est une mutuelle de santé indépendante proposant une offre spécifique dédiée aux personnes en situation d’invalidité. En 2023, elle couvre ainsi plus de 6 000 adhérents en situation d’invalidité. Consultez ici ses garanties.

Retrouvez dans cet article de la Fédération Française de Cardiologie davantage d’informations sur l’infarctus coronaire.

Retrouvez également ici la liste officielle des ALD et ici la marche à suivre pour établir votre dossier d’invalidité et peut-être percevoir une pension.